L'analyse de la mobilité de l'EMC2 porte sur la population de 5 ans et plus.
Déplacements quotidiens en semaine
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Chargement de Taux de mobilité en 2023...
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Une mobilité en baisse
L’un des enseignements majeurs de la Grande Enquête mobilité est la baisse du nombre de déplacements moyen journalier entre l’enquête de 2022 et la précédente : on se déplace moins aujourd’hui qu’il y a 10 ans ! Alors qu’en 2012, un habitant du périmètre enquêté à l’époque faisait en moyenne 3,81 déplacements par jour, aujourd’hui un habitant du territoire d’influence Clermont Auvergne en fait 3,37. A périmètre comparable, on passe de 4 déplacements par jour par personne à 3,38. Cette baisse n’est pas de même ampleur partout. Elle est plus importante dans les territoires du Grand Clermont que dans les EPCI périphériques.
Cette baisse a été également observée dans toutes les enquêtes de ce type réalisées au niveau national depuis 2016. Elle soulève de nombreuses questions et nous invite à chercher des hypothèses explicatives : est-ce la conséquence du vieillissement de la population ? Est-ce qu’on se déplace moins pour des raisons financières (coût du carburant, baisse du pouvoir d’achats...) ? Est-t-elle le résultat de changements d’habitudes, liés aux technologies (streaming, réseaux sociaux, achats en ligne, livraisons...) ou consécutive à de nouveaux modes de vie acquis post Covid ?
Le mode de transport le plus impacté par cette baisse des déplacements est la voiture, et tous les motifs de déplacements sont affectés à des degrés variables. On observe notamment une forte baisse des déplacements lors de la pause méridienne.
Chargement de Edito - Mobilité : Taux de mobilité selon le secteur de résidence...
Une variété des motifs de déplacements, mais une majorité en relation avec le domicile

Les déplacements pour se rendre au travail ne sont pas les déplacements les plus importants sur un territoire. Ainsi, ils ne représentent que 14,5 % des déplacements directs en provenance du domicile. Ce qui s’explique par le fait que les actifs ne représentent que 40 % de la population. Ainsi, contrairement à une idée reçue, on ne se déplace pas que pour le travail, alors même que c’est cette dimension qui a longtemps structuré les offres de transport public.
Le premier motif de déplacement depuis le domicile est la réalisation d’achats. Evident ! puisque 100 % des habitants sont amenés à réaliser des achats pour couvrir leurs différents besoins.
Les motifs secondaires, ne sont pas nécessairement mineurs. Ils renvoient à l’existence de déplacements directs entre le domicile et une destination, et d’autres sans lien avec le domicile. Cela renvoie à la notion d’une chaine de déplacements réalisés tout au long de la journée. Parmi les personnes qui se déplacent, il n’est pas rare d’enchainer des activités, ainsi on part du domicile, pour accompagner les enfants à l’école, puis l’on se rend au travail. A la pause méridienne on sort faire un achat, on revient ensuite travailler, pour finir la journée avec un passage chez le boulanger avant de rentrer chez soi. Dans cette chaine, le déplacement lié au travail n’est jamais en lien direct avec le domicile. Il est donc comptabilisé comme un déplacement secondaire. Au même titre que le déplacement lié à la restauration qui sera comptabilisé comme un déplacement secondaire.
Une autre façon de comptabiliser les motifs de déplacements est de regarder les motifs à destination. Cela permet d’identifier ce qui se cache derrière les motifs secondaires. Ainsi, les déplacements à destination stricte du travail s’élèvent à 22 % et ceux à destination des achats à 20 %, et ce quel que soit le lieu d’où l’on part. Ces premiers éléments renvoient à la complexité de couvrir les besoins de mobilité des territoires, via différentes offres qui doivent s’adapter aux pratiques des habitants : les déplacements indirects sont difficiles à identifier donc complexes à prendre en charge.
La voiture prédomine toujours, mais les modes actifs progressent !
Les habitants du territoire d’influence Clermont Auvergne font 60% de leurs déplacements en voiture. La part modale de la voiture varie de 51 % à 74 % en fonction des intercommunalités. 85% des kilomètres parcourus par les habitants du périmètre enquêté le sont en voiture.
La voiture demeure donc un mode de déplacement majeur, même si l’on observe une baisse du nombre de déplacements réalisés en voiture au profit d’autres modes. A noter cependant qu’il existe des ménages qui ne possèdent pas de voiture, ce qui peut entraver leur mobilité.
La marche est le second “mode” de déplacements le plus utilisé sur le territoire. Le développement du vélo est clairement identifié comme un mode de déplacement en croissance. Il est plus utilisé en zones urbaines denses qu’en zones périphériques.
Chargement de Edito - Mode : Comparaison de la part modale selon le découpage...